Pour cette série de paysages urbains, j'ai voulu plonger le spectateur dans un trouble, une perte de repères, une multiplicité de sens, qui mèneraient à la contemplation. Nos yeux butent sans arrêt sur ces paysages urbains hostiles, alambiqués, froids, ternes, pleins de trompe-l’œil. Mais dans la vie courante, notre cerveau cherche sans arrêt à les analyser et à les comprendre. Ce qu'il parvient à faire mais à quel prix ? Dans quelles mesures ces paysages urbains ne nous fatiguent-ils pas ? Ne rendent-ils pas la vie des citadins plus dure ? J'ai accentué ce sentiment en utilisant une technique de renversements qui plonge tellement le spectateur dans le trouble, le doute, la confusion que le cerveau ne peut plus compenser. Alors, nous nous abandonnons, nous nous laissons aller, nous nous libérons et peut-être atteignons-nous alors une forme de contemplation ?














